Chroniques, Livres

Rencontre avec Sarah Chiche “Les enténébrés”

Sarah Chiche a la tête de la bonne copine. Celle avec qui on a envie de refaire le monde et le défaire. Elle aura toujours le bon mot, le beau mot.
Psychanalyste, psychologue et écrivain, son visage vous donne tantôt à voir une gravité de celles qui ont entendu toutes les vérités du monde, ou un sourire jusque dans ses yeux qui s’étirent, se referment sur des pupilles bleues. Un regard qui dévoile ou retient à dessein. Une dualité qu’elle entretient peut-être. Son sourire n’illumine pas que son visage, il ricoche sur chaque mur, sur chaque livre de la librairie où a lieu la rencontre, et vient vous trouver sur votre chaise.

Dans son dernier roman « les enténébrés », son héroïne s’appelle Sarah, comme elle. Chiche comme elle. Elle est psychologue, a un enfant, toujours comme elle. Elle se défend pourtant que son roman soit une auto-fiction et soutient mordicus qu’elle veut qu’il soit lu et entendu pour que chacun puisse s’y reconnaître et aller de ses propres projections, fantasmes ou associations.

Mais peut-on réellement écrire sans y mettre une part de soi ? A fortiori lorsque l’on nomme l’héroïne de son personnage de son nom ? Elle seule le sait. Et quelque part, tant mieux si elle souhaite garder le mystère.

Ses livres fétiches ? Le livre de l’intranquillité de Fernando Pessoa et l’homme sans qualités (Tome 2 précise-t-elle) de Robert Musil. Son film fétiche : un titre que je n’ai pas retenu d’un réalisateur Japonais que je n’ai pas retenu (Sarah, si tu me lis…).

Ses goûts, à l’image de son personnage (réel cette fois) détonnent, rajoutent à cette chose un peu mystique qui l’auréole et que je ne saurais nommer avec exactitude. Ses silences ont quelque chose de vibrant. Oserais-je même utiliser le mot « violent » ?

Quant au roman, je n’en suis qu’à la moitié, et tant de choses à en dire. Je vous en parle très vite.

Un grand merci à la librairie Delamain que j’ai découverte à cette occasion avec ravissement, et à ses libraires passionnés qui m’ont fait me rappeler à quel point le monde livresque est infini.

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