Je ne sais pas toujours où est ma place, parfois je trébuche d’un monde à l’autre, d’une langue à l’autre, je cherche les réponses dans l’ombre des disparus. Mes horizons sont multiples et mon regard quelques fois ne sait plus se fixer sur l’un sans regretter l’autre. Mais toujours, toujours, devant un tableau ou un vers de poésie, mes morceaux se réparent, et la certitude que ma place est là, assise devant ce monde où le sombre est lumière, où les ombres peuvent être peintes, dans l’interstice où se faufilent ces âmes belles et déglinguées, en quête de salut et d’absolu, entre un battement de cœur et une larme suspendue.