Chroniques, Livres

Des Diables et des Saints – Jean-Baptiste Andrea

En refermant un livre de Jean-Baptiste Andrea, il y a toujours un temps de latence. Où les mots continuent de vous habiter, où les personnages continuent leur valse auprès de vous. Il y a souvent le manque aussi, de ne plus pouvoir les retrouver le soir avant de vous endormir.

Comme pour son précédent roman, Andrea va au plus juste de l’émotion. Cette fois, ses personnages sont des enfants, pensionnaires de l’orphelinat des Confins. Confins des Pyrénées, de l’humanité, des espoirs. Ne vous y trompez pas, ce roman est solaire, lumineux, musical, il vous transporte dans l’amitié qui se scelle et ne meurt jamais, dans les émois amoureux qui se déchiffrent par le corps et par les notes de Beethoven, dans le temps qui ne passe que dans l’espoir de la retrouver.

Joseph, Fouine, Souzix, Rose, Momo, Edison, et même toi Sinatra. Vous êtes encore là quelque part, vous dansez sur des notes d’un piano caché, vous êtes enfants, vous êtes adolescents. Vous avez dix, seize et soixante-dix ans à la fois. Loin d’être des diables, pas tout à fait des saints, vous êtes surtout des êtres de grâce nés d’une plume bouleversante.

Aux Editions l’Iconoclaste

Crédit Photo : Lesechos.fr

 

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