Mais quand un livre décide de venir à vous, il n’y a rien que vous puissiez faire.
Merci pour cette grand-mère qui aurait pu être la mienne, moi qui suis née dans une religion cousine de la vôtre. Je rectifie, cette grand-mère était la mienne, elle a été celle de tant d’autres femmes marocaines comme vous et moi, elles nous ont faites et défaites, nous avons porté comme un fardeau leur regard et leur abnégation, et de leur résilience et de leur force, nous avons fait un trophée. Seulement, nous ne le savions pas.
Nous sommes femmes, mères, épouses de, nous sommes avant tout fille et petite fille de. Cette phrase, je l’ai reçue comme une évidence, une alarme, l’alarme du temps sans doute devant ces histoires de reines dont nous, les petites filles, sommes dépositaires, dont nous sommes faites, sur lesquelles nous avons construit nos silences.
Merci de l’avoir écrit, de l’avoir dit au monde, merci d’avoir parlé d’elles, et de nous.