Ça raconte une lecture, puis une rencontre à la maison de la poésie.
Ça raconte une auteure pleine de jeunesse, une plume mordante, étrangement mature, de celles qui ont déjà vécu plusieurs vies.
Ça raconte ce lien qu’on appelle parfois amour, celui qui entaille jusque dans la chair, qui brûle jusqu’à la moelle, qui accapare le corps et l’âme, qui entre dans nos vies avec perte et fracas. Celui qui saccade le souffle jusqu’à ce que le souffle faiblisse, celui qui essore la raison, celui que la survie vous sommerait de fuir.
Ça raconte un souffle qui se suspend, des pages qu’on arrête de tourner.
Ça raconte l’essentiel.
L’auteure, pendant l’entretien sur scène, s’étonne modestement du succès de son roman, arguant qu’il n’y a rien dedans (Entendez : il n’y pas d’intrigue). Je trouve au contraire qu’il y a tout.