Les poètes sont des oiseaux. Tout bruit les fait chanter
Châteaubriand
Les poètes sont des oiseaux. Tout bruit les fait chanter
Châteaubriand
Je suis heureuse et honorée d’accompagner l’Institut Français de Tanger en tant que commissaire pour la 25ème édition de leur Salon du Livre qui se déroulera du 2 au 4 juin au Palais des Institutions Italiennes.
En attendant de vous dévoiler la programmation, qui donnera cette année une place centrale à la littérature jeunesse, je vous invite à suivre la page du Platofficiel.
Un grand merci à toute l’équipe de l’Institut français de Tanger. avec laquelle je suis heureuse de collaborer.
Ramadane moubarak à toutes et à tous !
Rencontre littéraire avec Stéphane Jaubertie, auteur de la pièce de théâtre jeunesse “Lucienne Eden ou lîle perdue” aux Editions Théâtrales. Un moment pour parler de l’enfance, du passage nécessaire à l’âge adulte, du renoncement et de l’écologie.
Rencontre littéraire avec Mathieu Belezi, pour son ouvrage “Attaquer la terre et le soleil” aux Editions Le tripode, (Lauréat du Prix Le Monde 2022) avec lecture d’extraits par Charles Berling.
Mais quand un livre décide de venir à vous, il n’y a rien que vous puissiez faire.
Merci pour cette grand-mère qui aurait pu être la mienne, moi qui suis née dans une religion cousine de la vôtre. Je rectifie, cette grand-mère était la mienne, elle a été celle de tant d’autres femmes marocaines comme vous et moi, elles nous ont faites et défaites, nous avons porté comme un fardeau leur regard et leur abnégation, et de leur résilience et de leur force, nous avons fait un trophée. Seulement, nous ne le savions pas.
Nous sommes femmes, mères, épouses de, nous sommes avant tout fille et petite fille de. Cette phrase, je l’ai reçue comme une évidence, une alarme, l’alarme du temps sans doute devant ces histoires de reines dont nous, les petites filles, sommes dépositaires, dont nous sommes faites, sur lesquelles nous avons construit nos silences.
Merci de l’avoir écrit, de l’avoir dit au monde, merci d’avoir parlé d’elles, et de nous.
Retour en images sur le salon du livre de Besançon où j’ai eu le privilège d’animer neuf tables rondes et entretiens avec des auteurs passionnés et passionnants. On en ressort sur les rotules mais tellement fier de contribuer à son modeste niveau au rayonnement de leurs mots.
Auteurs des tables rondes :
Pensées à l’équipe de choc de @agencetome2 qui abattent un travail de dingue pour que ces salons aient lieu dans les meilleures conditions possibles. A la @villebesancon qui nous a accueillis, à tous ceux qui travaillent dans les différents lieux où se sont passées les rencontres @maisonvictorhugodebesancon, @fracfranchecomte, @lescenacle, @megarama.25.
Poser des questions aux auteurs, c’est les chercher dans leurs mots, les comprendre dans leurs fragilités, avoir au creux de la main le fruit de leur travail, leurs doutes, leurs questionnements.
Ce n’est pas rien de se faire questionner sur quelque chose sur lequel on a planché pendant des mois, qui est suspendu à l’accueil d’un public, conquis d’avance ou pas. Que ça soit un premier roman ou un énième, un auteur reconnu ou novice, que la lecture soit de ma première sensibilité ou pas, on s’étonne parfois du même temps que je passe à préparer ces rencontres, on me demande pourquoi je vais chercher le détail dans une page passée inaperçue. Je pourrais vous répondre par professionnalisme mais cela sonnerait creux. C’est avant tout parce que je considère que le métier d’auteur, comme tous ceux où on met de son âme, contient quelque chose du soi, et je conçois que c’est ce bout de soi qu’il mettent entre mes mains et dans mes questions. Je mesure la confiance qui m’est faite pendant ces heures d’échange, et j’essaie d’en être à la hauteur.
Dans rencontre littéraire, il y a le mot rencontre, et c’est cela, une rencontre avec ces hommes et ces femmes, que j’ai tenté de déceler dans leurs mots.
Je ne sais pas toujours où est ma place, parfois je trébuche d’un monde à l’autre, d’une langue à l’autre, je cherche les réponses dans l’ombre des disparus. Mes horizons sont multiples et mon regard quelques fois ne sait plus se fixer sur l’un sans regretter l’autre. Mais toujours, toujours, devant un tableau ou un vers de poésie, mes morceaux se réparent, et la certitude que ma place est là, assise devant ce monde où le sombre est lumière, où les ombres peuvent être peintes, dans l’interstice où se faufilent ces âmes belles et déglinguées, en quête de salut et d’absolu, entre un battement de cœur et une larme suspendue.
Rencontre avec Mohamed Mbougar Sarr, Lauréat du prix Goncourt 2021,au festival du livre de Paris. Ou quand je redeviens la petite lectrice intimidée devant tant de talent et d’humanité.
Depuis la rencontre avec le triptyque de Matisse exposé dans la collection Morozov (vous pouvez retrouver la chronique radio que je lui ai consacré dans le lien qui se trouve en bio) une envie de saisir davantage cet attrait des peintres occidentaux pour Tanger à l’orée du XXème siècle.
Avec des références aux contes des mille et une nuits, un subtil rappel de certains enjeux sociaux (dans ce cas, la naissance d’un enfant hors mariage), sans jugement, sans d’inutiles dénonciations, sans fioritures.
Merci à la Librairie l’Intant pour cette formidable découverte et aux auteurs pour ce moment de grâce.