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En une citation…

 

Les poètes sont des oiseaux. Tout bruit les fait chanter

Châteaubriand

 

Rencontres Littéraires

Foire du Livre de Brive !

Neuf entretiens et tables rondes animés pendant l’embélmatique foire du livre de Brive : Florence Aubenas, Eric Fottorino, Gilles Keppel, Jean-Paul Kauffmann, Carole Fives, Julie Gayet, François Bégaudeau, Emilie Frèche, Ananda Devi, Mikaël Corre, Dominique Verdeilhan, Martial Caroff (Lauréat quai des Orfèvres)…

Chroniques, Livres

“Ce que je sais de toi” Eric Chacour

Éric Chacour fait incontestablement partie des auteurs incontournables de cette rentrée littéraire. Pour la langue (grandiose) de son écriture, pour ce roman à plusieurs temporalités, pour le mystère qui est admirablement distillé tout au long de l’histoire qu’il raconte.
Mais quelle est cette histoire me direz-vous ? En parler, c’est prendre le risque d’en dévoiler déjà trop.
Mais il sera question de l’Egypte de Nasser puis de Sadat, d’une rencontre qui fera valdinguer plusieurs destinées, d’un narrateur mystérieux, et d’un formidable passage qui raconte l’arrivée des chrétiens d’Orient dans une Égypte brassée et cosmopolite dont je vous mets un extrait ici.

« […] Chrétiens issus de divers rites orientaux, ils étaient originaires du Liban, de Syrie, de Jordanie ou de Palestine.

[…]

Tu évoluais dans ce monde bourgeois et occidentalisé, sorte de bulle allogène de plus en plus anachronique. Elle était l’héritage d’une Égypte cosmopolite et tournée vers l’avenir où les différentes populations d’ascendances lointaines se fréquentaient. Les Levantins se reconnaissaient dans l’éducation européenne des Grecs, des Italiens ou des Français. Ils savaient, comme les Arméniens, le goût ferreux du sang qui précède un exil. Ces choses-là rapprochent. La famille de ton père était de celles qui avaient fui les massacres de Damas, en 1860. Il n’en conservait que son prénom, hommage au quartier chrétien de la porte Saint-Thomas où ses ancêtres avaient vécu, et quelques bijoux, rescapés de la joaillerie qu’ils y tenaient, dont cette montre de gousset qui ne le quittait jamais. Dans l’espoir, sans doute, que vous les transmettiez un jour à vos enfants, il vous racontait, à ta sœur et toi, des histoires d’un autre temps. Elles parlaient de ceux qui vous avaient précédés, arrivés par vagues successives et contribuant à la renaissance intellectuelle du pays qui les accueillait, mais aussi de la domination britannique dont ils s’accommodaient bien et des fonctions prestigieuses qu’ils occupaient. »

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@ericchacour @editions_philippe_rey

Livres

Prix de l’Instant – 4ème édition !

Je rejoins avec beaucoup d’émotion les jurés de ce prix constitué de lecteurs passionnés (évrivains, libraires, journalistes) et qui tend à mettre en lumière un titre de qualité passé inaperçu dans les radars de la rentrée littéraire.

Rendez-vous dès février pour les premières délibérations, en mai pour les votes et en juin pour la remise du prix.

 

Chroniques, Livres

Chronique Radio “Veiller sur elle” Jean-Baptiste Andrea

Vous pourrez retrouver ici la chronique radio sur le dernier livre de Jean-Baptiste Andrea « Veiller sur elle ». Au micro de Mouna Benameur, Émission « Chaîne Inter Culture » du 25 septembre 2023.
Merci pour l’invitation !

Lauréat prix Roman Fnac et sélectionné dans la deuxième liste du prix Goncourt.

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Livres

“Vous ne connaissez rien de moi” Julie Héraclès

Que se passe-t-il dans la tête de ceux qui ont collaboré avec le régime nazi ? Dans la tête de celles qui ont aimé l’Allemand en uniforme, qui lui ont fait un enfant ? Est-ce que l’Histoire fait bien de ne retenir que deux camps pour la mémoire ?

« Vous ne connaissez rien de moi » est l’histoire librement romancée de Simone, celle qu’on appelle « la tondue de Chartres », immortalisée par un célèbre photographe alors qu’elle est jetée à la vindicte populaire lors de la libération. Motivée au départ par l’admiration de la grandeur de l’Allemagne en opposition à la vie misérable que sa famille menait, puis par la faim et le froid, elle se met au service de l’occupant comme interprète. Puis tombe amoureuse d’un officier allemand – libraire, un homme loin des représentations de l’officier du régime d’Hitler.

Et si ce que relate l’autrice de la vie de Simone était vrai ? si elle n’a en fait jamais dénoncé ses voisins mais qu’elle n’a rien fait pour les aider non plus ? Si elle n’avait réellement pas de conscience nationale et que son crime était de travailler pour l’ennemi d’abord par orgueil puis par nécessité, et d’aimer un officier allemand, méritait-elle d’être mutilée, tondue, jetée à la vindicte avec son bébé de trois mois dans les bras ?

Que peut-on pardonner ? Où tracer la ligne de l’explicable ? Doit-elle être tracée d’ailleurs ?

Le sujet est sensible tant l’horreur des crimes nazis est insupportable. Et on referme le livre avec ces questions-là, qu’on voudrait ne pas se poser, ce gris entre les deux camps des bourreaux et des victimes, dans lequel se noie l’histoire de Simone et nos questionnements impossibles.

Sur le style d’écriture : le style argotique censé dépeindre le milieu de basse naissance de la famille est un peu trop forcé, cela rend parfois peu naturel, le livre reste toutefois un page turner.

Lauréat Prix Stanislas.
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Rencontres Littéraires

Festival Extra! Centre Pompidou

Le festival Extra! du Centre Pompidou signe le début des rencontres littéraires de la rentrée 2023. Inauguration du festival par des tables rondes et entretiens que j’ai eu la joie de mener auprès de Kévin Lambert (Que notre joie demeure, Editions Le Nouvel Attila), Chloé Delaume (Pauvre folle, Editions du Seuil), Aurélie Lacroix (L’unique objet de mon regard, Editions Cambourakis) et Léa Diane (Gerogette, Editions de l’Olivier).