Chroniques, Livres

La couleur pourpre – Alice Walker

Lecture commune avec d’autres camarades blogueurs de ce classique américain salué par le prix Pulitzer à sa sortie et porté à l’écran par Spielberg en 88.

Je n’en savais rien en ouvrant le livre, je lis rarement les quatrièmes de couverture pour conserver tout le mystère du roman dans lequel je plonge. Et voilà la claque dès la première page. Et en voilà cinquante englouties dès la première soirée de lecture. Le roman s’étale sur plusieurs décennies du 20ème siècle, depuis les 14 ans de la narratrice, Celie, jusqu’à son âge mûr et ses cheveux blancs. Issue d’une famille pauvre, non instruite, elle raconte au « bon Dieu » les drames qui s’enchaînent avec la langue et la résignation d’une enfant déscolarisée et promise à la servitude par son genre et sa couleur de peau.

Au fil des rencontres sur sa route, malgré les coups qu’elle reçoit, les douleurs du corps, le manque de sa sœur, la fatalité de son rang, sa langue et son esprit s’affranchissent, et on assiste à un glissement subtil de la jeune adolescente vers une femme plus consciente de ses désirs dans cette Amérique des années 20, puis 30 jusqu’à ce qu’on imagine être les années 70.

Cette chronique reste vague à dessein pour ne pas dévoiler l’essentiel, et pour faire écho à l’écriture d’Alice Walker, qui ne dit pas tout, qui laisse tout l’espace au lecteur de deviner certaines subtilités (ce qui est à mon sens l’un des grands atouts de ce livre).

Cette lecture commune 2.0 a vu se déchaîner les avis mitigés, enthousiastes ou incommodés, dont les chroniques sont à retrouver sur les comptes des amis blogueurs.

Celie n’aura laissé personne indifférent.